Les mondes parallèles, c'est surfait ! (#2)

Je sais ce que vous vous dites tous...

"Punaise elle est encore vivante celle là ! Mais c'est que ça devient pire qu'Antoine Daniel ! Si seulement elle revenait avec des trucs aussi badass..."

Mais bon je n'ai mis qu'un an à écrire la suite hein, c'est pas si long... Si ? Ah bon.

En tout cas, si vous vous souvenez de mon délire de monde parallèle et de vieux en robe voici la suite :)

Au programme: une douche, les sosies de Gandalf et garde relou (ça fait très What The Cut xD) Le tout avec la participation d'Augustus Waters !

Enjoy ;p

(Et si vous avez la mémoire courte, le début c'est par là)

______________________________

Les mondes parallèles, c'est surfait !

2.

 

            Alors, résumons, je suis apparemment la fille légitime de la Reine Noralia, souveraine du Royaume De La Plaine, un des deux continents d'un monde parallèle d'on j'ai déjà oublié le nom. D'où le grain de beauté à la forme si spéciale.

            J'ai été placée sur Terre étant enfant afin d'être protéger de la guerre qui opposait le Royaume De La Plaine au Royaume Des Montagnes.

            Bon, jusqu'ici j'avais pigé. Bien que ce soit une histoire un peu dure à avaler. En revanche ce qui a eu du mal à passer, ce fut la suite. Ils m'avaient ramener pour sauver leur Royaume en péril.

            Je semblais être leur dernière chance. Laisser moi rire !

            Enfin, même si sur le moment je tirais plutôt la tronche, penser que ces gens aient besoin de moi, l'adolescente la moins utile du monde, était quand même la plus grosse blague du monde. Comme tout le reste.

            La Reine continua son speech en m'expliquant que ce qu'on appelait le « Cristal de Vie » avait été dérobé par la Reine du Royaume Des Montagnes et que si je ne le ramenait pas vite fait bien fait, on n'était pas dans la merde (traduction personnelle de « le Royaume sera plongé dans l'hiver éternel et la vie ne pourra plus demeurer dans cette contrée »).

            « Pourquoi moi ? » m’enquerrais-je.

            « Car les membres de la famille royale sont les seuls à pouvoir transporter le Cristal. Les autres meurent sur place à la seconde où ils Le touchent. »

            Charmant.

            Elle continua :

            « Le Roi est décédé et je dois rester pour veiller sur le palais. Tu es donc notre ultime recours. »

            D'habitude, pour me sortir des situations que je voulais éviter, je m'inventais une urgence, comme par exemple « je suis vraiment désolée mais je ne vais pas pouvoir ranger ma chambre ce week-end, j'ai un examens sur les équations polynômes du second degré la semaines prochaine et je n'ai toujours pas commencé à réviser ».

            Là je suppose que j'allais devoir servir autre chose que des équations si je voulais être crédible. Mais j'avais beau réfléchir je ne trouvais rien qui puisse passer en priorité, juste devant la fin du monde.

            La Reine parla encore quelques minutes, mais je n'écoutais plus vraiment.

            Je saisis juste que j'allais recevoir des cours d'équitation, d’escrime et de tire, histoire que je puisse me défendre un minimum, et que je serais aussi apparemment accompagnée par un petit groupe de soldats spécialisés dans ce genre de trucs, à savoir la fin du monde et tout le tralala.

Puis quand Elle eu fini de parler, la foule s'est peu à peu dissipée et on m'a reconduite dans la chambre où je m'étais faite pouponnée, en compagnie de la muette. Une tenue très différente de celle que je portais m'attendais sur le lit.

« Vous allez recevoir votre première leçon d'équitation puis vous serez conviée au dîner qui se déroulera à huit heure trente » m'informa le garde avant de me laisser seule avec mon habilleuse taciturne.

Elle m'aida à enlever ma robe somptueuse et défit mon chignon. Pendant qu'elle rassemblait mes cheveux blonds en une queue de cheval maintenue par un anneau d'argent, j'enfilai un pantalon clair et boutonnai une chemise blanche et une veste marine. Je dû recevoir de l'aide pour mettre les bottes que j'avais beaucoup de mal à enfiler seule, à cause du cuire qui était un peu rigide.

Quand je fut prête, la muette me fit signe de la suivre. Elle me conduisit à travers un dédale de couloirs et de corridors que je ne connaissais pas et fini par ouvrir une grande porte qui menait sur un immense jardin recouvert d'une couverture blanche immaculée. Pas même une trace de pas pour la souillée. J'avais presque honte d'être la première à poser mes bottes (aussi raffinées qu'elles soient) dessus.

Le froids me mordit les joues mais les habits que je portaient, bien que plutôt fins, me tenaient étrangement bien au chaud.

Assez rapidement l'écurie dans laquelle je m'étais réfugié dans la matinée se profila. Ainsi que le palefrenier qui (ô surprise !) ne pris pas son aire hébété en me voyant arriver. Et franchement, il était pas mal du tout quand il ne ressemblait pas à une carpe effarouchée.

Ma compagne s'était déjà soustraite à ma compagnie et j'étais désormais seule, nez à nez avec le palefrenier.

« Je cherche celui qui doit me donner des cours d'équitation, dis-je.

            - Il se tient devant vous » répondit-il aussi tôt.

            Ah. OK.

            Il me guida jusqu'à un cheval couleur chocolat déjà harnaché et apparemment prêt à être monté. Il me demanda si j'avais déjà fait ça auparavant. J'hochai la tête négativement.

            Il se lança alors dans une tonne d'explication sur comment monter sur une selle en deux leçons. Mais bien que le contenu de son discourt soit des plus soporifique, mon professeur parlait de son art avec une telle passion que je ne pouvait lui en vouloir.

            Une fois l'exposé (qui me paru durer une éternité et dont je n'avais, je l'avoue, presque rien écouté) terminé, le jeune homme me fit une petite démonstration.

            Ça n'avais pas l'aire si compliqué que ça finalement.

            Je me lançai.

            Un pieds dans l'étrillé, je m’appuyai sur ma jambe, me préparai à lancer l'autre... Et me rétamai lamentablement sur le sol enneigé.

            Le rouge me monta au joues. Autant de froid que de honte. Ce n'était peut être pas aussi facile que ce que je pensais. Ou alors j'étais tellement nulle que je n'arrivais même pas à me hisser sur la selle d'un cheval. Cheval, qui, à ma décharge, était vachement haut, tout de même !

            Le palefrenier me tendit une main et m'aida à me relever tout en s'inquiétant de l'état de mon arrière train :

            « Princesse, vous allez bien ? »

            Le mot princesse me percuta comme un coup de poing dans l’estomac. Je titubai tout en me relevant. J'avais toujours rêvé de devenir une princesse étant petite. Mais maintenant, c'était une toute autre histoire...

            Je fit « oui » de la tête et tacha de reprendre mes esprits.

            J'ai finalement réussi à me hisser sur cette foutue selle et le vrai cours a pu débuter. Et apparemment je ne devais pas être si nul que ça puisque mon professeur m'a plusieurs fois gratifiés de compliments.

            « Vous vous en sortez vraiment bien ! »

            A moins que ce ne soit juste des paroles pour se persuader qu'il arriverait bien à faire quelque chose de la personne empotée que je suis.

            Après quelques heures, j'arrivais néanmoins à me tenir droite sur ma monture, et au trot s'il vous plais ! Bon, je n'arrivais pas encore très bien à diriger le cheval, mais ça viendra. J'étais quand même fière de mes progrès. Moi qui n'avais auparavant croisé de cheval que dans les lasagnes...

            Je descendis de ma monture chocolat et constatai l'existence de certains muscles encore inconnu à ce jour grâce à une douleur relative dans le fessier et les cuisses.

            « Ouch ! » fis-je en touchant le sol.

            Cette onomatopée a bien sur provoqué le mode poisson hors de l'eau chez le palefrenier et il s'est précipité vers moi pour savoir ce qui n'allait pas. Je lui ai fait signe que tout allait bien, que ce n'était que des courbatures, mais il ne s'est départie pas de ses yeux écarquillés et de sa bouche entrouverte.

            Ensuite nous avons rentré les chevaux et j'ai été reconduite dans ma chambre par ce que j'ai identifié comme étant un garde. 

            La jeune femme muette était toujours là, assise dans un coin de la pièce, sur une chaise, visiblement à attendre mon retour. Je me demandai si elle avait attendue tout l'après midi. J'eus soudain un grand élan de sympathie pour cette femme qui effectuait une tache plutôt ingrate, il faut le reconnaître, et qui ne montrait pourtant jamais de signes de mécontentement.

            Elle me salua d'une petit mouvement de tête et d'un sourire puis m’indiqua la salle de bain.

            C'est vrai que j'avais besoin d'une bonne douche moi ! 

            Elle m'aida à enlever mes bottes puis je lui dis que je pourrais me débrouiller pour le reste.

            J'entrai dans la salle de bain.

            C'était une pièce recouverte de marbre du sol au plafond, il y avait un miroir dans un coin, un lavabo à coté et puis... rien là où devait se trouver la douche ou encore la baignoire. Juste un espace délimité comme tel. Mais pas de pommeau ni de robinet. Juste un siphon. Pareille pour le lavabo.

            OK, nouveau concept...

            J’examinai le lavabo de plus près. Il y avait un petit bouton incrusté dedans. Pareille pour la douche. Je haussai les épaules et supposai que c'était comme ça que ça fonctionnait ici.

            Une fois déshabillée, je pénétrai dans l’espace délimité pour la douche et appuyai sur le petit bouton. Des parois en verre se déployèrent soudain et je me retrouvai enfermée. Je n'eus même pas le temps de paniquer qu'un jet d'eau tiède, parfaitement à température, sorti de je ne sais où.

            L'eau couru littéralement sur ma peau, s'enroulant autour de mes bras, mes jambes, nettoyant toute la sueur et la crasse et débarrassant mon visage de la moindre trace de maquillage. Enfin, elle s'infiltra dans mes cheveux et je senti ma queue de cheval se détacher d'elle même. Un bruit métallique retenti. C'était l'anneau qui retenait ma chevelure qui venait de tomber sur le sol en marbre blanc. Je sentis l'eau passer et repasser entre mes mèches blondes, comme animée d'une volonté propre.

            N'empêche, le premier choc passé, c'était vachement agréable ! Je voulais bien leur ramener tous les cristaux du monde pour une douche comme celle-ci !

            Je fus presque déçu lorsque la petite danse de l'eau se termina. Je m’apprêtais à sortir de la douche et j'essayais de rouvrir les portes de verre (que je ne réussi pas à faire bouger d'un seul millimètre) lorsqu'un souffle d'air chaud s'enroula autour de moi de la même façon que l'eau.

            En quelque seconde, toute trace d'humidité avait disparue de la surface de ma peau et mes cheveux étaient parfaitement secs et démêlés.

            Les parois de verre se rétractèrent et je fus de nouveau libre.

            J'étais sur le point de sortir de la salle de bain lorsque mon reflet dans le miroir me rappela ma nudité. Et j'avoue que ça me gênait un peu, tout de même, de me présenter comme ça, dans mon plus simple appareil, à ma nouvelle amie taciturne.

            J'entrouvris la porte et passa ma tête dans l’embrasure.

            « Hum... Est-ce que je pourrais avoir, heu, des sous vêtements... S'il vous plaît. »

            J'enfilai la petite culotte et le soutien gorge sans bretelles qu'elle m'avait tendu et sorti finalement de la salle de bain.

            La tenue qui m'attendait cette fois-ci (la troisième en une seule journée!) était de nouveau différente des deux précédente. Moi qui pensais que j'allai remettre la première robe... Mais apparemment ils ne faisaient pas dans le recyclage ici.

            La robe était dans les tons violets, le bustier lilas était orné de rubans entrecroisés dans le dos, une dentelle fine couvrait les épaules et le tissus de la jupe semblait contenir toutes les étoiles de l'univers.

            Il allait vraiment falloir qu'on me présente le couturier du coin, qu'il m'explique deux ou trois petits trucs...

            Une fois sur moi, la robe me faisait paraître plus fine grâce au corsage et aussi plus grande avec le tissu fluide qui réfléchissait la lumière et qui partait en corolle au niveau du sol, formant une petite traîne derrière moi, là où il y avait le plus d'étoffe.

            Encore une fois, je m’asseyais devant la coiffeuse et laissais la muette faire des miracle avec mes cheveux. Franchement, je ne savais pas comment elle s'y prenait pour transformer ma crinière informe en une coiffure sophistiquée et nette. Pour ce soir, elle avait bouclé mes cheveux avec un appareil qui m'était inconnu (comme beaucoup de choses dans ce monde me direz-vous!) et avait tressé quelques mèches afin qu'elles forment une couronne. Le tout était complété par une fleur de la même couleur que le haut de ma robe glissée juste derrière mon oreille droite.

            La muette se plaça devant moi et entreprit de me remaquiller. Elle y mis de nouveau le paquet : fond de teint, fard à paupière, rouge à lèvre, rose à joues... Ça y est, je ressemblais de nouveau à une poupée.

            Elle se mit ensuite à fouiller dans un des nombreux tiroirs du meuble de beauté pour finir par en sortir un collier ABSOLUMENT MAGNIFIQUE. Pour faire simple, visualisez le collier le plus beau que vous puissiez imaginer et doubler sa beauté.  Je laissai échapper un juron malgré moi. La muette me gratifia d'un regard amusé avant de me passer le bijoux merveilleux au cou et se retira ensuite. J'en conclus que ma préparation était achevée et qu'un garde ou encore un de ces vieux en robe viendrait me chercher sous peu.

            Je profitai donc de mon moment d'intimité pour aller admirer le résultat dans un miroir. Franchement, je ne me reconnaissais pas. J'étais... somptueuse. Il n'y avait pas d'autre mot. Je fis virevolter les volants de ma robe et admirai les étoiles prisent dans l'étoffes briller et se refléter sur mes joues de porcelaine.

            « Emily, t'es canon! » me complimentai-je moi même.

            Bah quoi ? L'amour propre n'a jamais tué personne à part Narcisse. Et puis je ne risque pas de me noyer dans mon reflet, moi.

            M’interrompant dans ma réflexion sur la mort par noyade, quelqu'un toquât à la porte de ma chambre. Je lui intima d'entrer et un garde apparut sur le seuil.

            « Le dîner va bientôt débuter mademoiselle. Êtes-vous prête ?

            - Oui. »

            Le garde m'intima alors de le suivre et c'était reparti pour une petite ballade dans les couloirs interminables du palais.

            Cette fois ci, nous arrivâmes dans ce qui semblait être la salle à manger. La pièce était immense, et beaucoup de convives étaient déjà installés. Ils parlaient fort mais le brouhaha cessa lorsque je fit le premier pas dans la salle. Tous se levèrent sans exception (sauf un mec en chemise verte à qui il manquait une jambe, un Augustus Waters des mondes parallèles je suppose) et tournèrent la tête dans ma direction. Je sentis le rouge me monter au joues. Tant d'attention à mon égard me troublait un peu. Faut dire que ça fout un coup d'être saluée comme ça, même quand c'est la deuxième fois de la journée ! Le garde m'escorta jusqu'à la place qui m'était attribuée, et une fois assise, tout le monde en fis de même et les discutions reprirent leur cours.

            J'étais placée en bout de table, juste au coin, à la gauche de la Reine. Elle n'était d'ailleurs pas encore arrivée mais le siège somptueux situé en bout de table me donnait un bon indice quand à la position qui lui était réservée. La table à laquelle j'étais assise étais la table centrale. C'était la plus grande et elle semblait réunir les personnes les plus hautes placées. Ensuite, les autres tables s'organisait tout autour et plus on s'éloignait, plus les rangs des gens installés semblait diminuer. Pas très loin se situait la table des sosies de Gandalf ( je les soupçonnais d'ailleurs de faire un concours). Je repérai le vieux qui m'avait amené ici et le surnomma Sarouman, parce que lui, il ne m'inspirait pas vraiment confiance. Plus loin, presque à l'autre bout de la pièce, je remarquai le palefrenier donneur de leçons d'équitation. Il croisa mon regard et m'adressa un hochement de tête. Je lui rendis son salut par un sourire.

            « Salutations gente demoiselle. »

            Je sursautai et me tournai en direction de mon interlocuteur. C'était un mec d'environ deux mètres de haut vachement baraqué. Rien que pour regarder son visage je devais me faire un torticolis.

            « Veuillez me pardonner, je ne voulais point vous effrayer, dit-il en prenant la place libre à mes côtés. Je suis le général Jonas. Je vais vous accompagner et vous protéger lors de votre quête pour le Cristal de Vie.

            - Enchantée. »

            Je lui tendis la main mais au lieu de la serrer comme je l'envisageais, Jonas la pris délicatement et y déposa un baiser. Surprise, je rougis et perdis ma contenance.  Et au vu de l'expression du général, celui-ci n'attribuait pas du tout ma gêne à de la surprise mais plutôt à de l'attirance. Ce qui n'avait pas du tout l'air de le déranger, bien au contraire.

            Génial, manquait plus qu'un soldat pervers !

            Je fus sauvé du regard pesant que Jonas portait sur moi (et mon décolleté) grâce à l'entrée de la Reine. Comme à mon arrivée, tout le monde se leva (même Augustus, appuyé sur le coin de la table) et j'en fis autant.

            Elle aussi avait changé de tenue. Elle arborait désormais une tenue entièrement noire. Sa robe était faite de dentelle délicate qui lui recouvrait les bras et les épaules, son buste était ceint d'un ruban de soie qui virevoltait au rythme de ses pas et les pans de sa robe semblait s'évaporer en une fumée épaisse et noire au niveau du sol. Son maquillage était en revanche cette fois d'un doux bleu pailleté et ses cheveux reposaient toujours librement sur ses épaules. Une couronne fine d'argent et de diamants reposait sur le haut de son crâne.

            Elle entama un discourt avant de s'asseoir.

            « Nous sommes ce soir rassemblés autour de ce repas pour célébrer le retour de ma chère fille, Emalyss... »

            Ou là ! Alors comme ça même mon nom change dans ce monde de taré ? Je préférais largement Emily moi...

            Dans la suite de son discourt, la Reine parla de ma mission et tout le tralala. Enfin le speech habituel depuis que je suis là quoi... A la fin elle leva son verre pour porter un toast.

            « A la santé et la prospérité du Royaume de la Plaine. A la Princesse. A notre dernier espoir. »

            Tout le monde se leva et trinqua.

            Et soudain je me rendis compte du nombre de gens qui comptait sur moi. Du nombre de vies que j'avais entre les mains. De l'énormité de la tâche que je devais accomplir. Je me rendis compte de ce qui m'attendait. Tout ces gens comptait sur moi et je n'avait pas la possibilité de les décevoir. Mais je ne pensais pas être capable de réaliser ce qu'ils me demandaient d'accomplir.

            Je ne croyait pas pouvoir sauver le monde. C'était pas pour moi les quêtes héroïques.

            Et qu'allait-il se passer quand ils se rendraient compte que je n'étais pas faite pour l’emploie ?

            Soudain les plats commencèrent à affluer. Les assiettes contenant la nourriture planèrent littéralement jusqu'à nous et se posèrent délicatement sur chaque table. Il y avait plus de nourriture que je n'en avais jamais vu de ma vie. De la volaille rôtie, des légumes à la vapeur, des pommes de terres rissolées, de la viande en sauce, des fruits, des beignets de poisson, de bœuf ou de poulet, de la purée, des sauces à volonté et j'en passe. Chaque fois que je tournais la tête, je découvrais un nouveau plat.

            La Reine m’enjoignit à me servir. Mais les odeurs de nourriture me montaient à la tête, le bruit résonnait dans mes oreilles et la présence de Jonas me mettais mal à l'aise. Je ne me sentais pas très bien. Je me forçai à avaler quelques pommes de terres et un ou deux beignets de viande mais le goût des aliments me fila la nausée.

            Ok, alors on va essayer de ne pas gerber sur la table, ça fait pas toujours bon effet lors du premier dîner à la coure, pansai-je.

            Ma vue se brouilla et mes mains commencèrent à trembler.

            « Il y a-t-il un problème Princesse ? » me demanda Jonas.

            J'essayai de me lever mais mes jambes ne me portaient plus et je me rétamai de tout mon long sur le sol.

          Deux vieux en robes (Gandalf 1 et Gandalf2) se penchèrent sur moi et m'aidèrent à me relever tandis que le convives s'affolaient de mon état. Les sosies de Gandalf virent tout de suite que je n'allais pas bien et m'escortèrent dans ma chambre avec deux autres gardes pendant que la Reine essayait tant bien que mal de rétablir le calme dans la salle à manger.

Gandalf 1 m'aida à m'allonger sur mon lit et Gandalf deux entreprit de m’ausculter. Je sentis une aiguille s'enfoncer dans mon bras et je perdis connaissance.



10/05/2015
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