Les mondes parallèles, c'est surfait ! (#1)

Je sais ce que vous vous dites: "Maviepaisible se met enfin au boulot ! Enfin un texte potable (ou presque... mais je vais pas critiqué sinon y'en aura plus) !" Et bah ouais, je me suis finalement mise au travail. Ca faisait un bail depuis Enfermée, hein ? ("Tu l'as dit Henri.") Et bah voilà, plus aucune raison de vous plaindre car voici la première partie (sur je ne sais pas combien... p'ête 3 parce que les trilogies c'est bien) d'une histoire avec des vieux en robe et de la neige (oui je sais, ça donne trop envie de lire la suite).

Aller, enjoy ;P

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Les mondes parallèles, c'est surfait !

1.

 

Merde !

Mais j’ai rien demandé moi !

Vous feriez quoi, vous, si un jour, vous vous réveilliez et vous découvriez que vous êtes censé prendre la tête d’un royaume en perdition ?

Moi je suis allée me recoucher.

Enfin, j’aurais bien voulu.

 

Je venais de me lever, comme tous les matins pour aller au lycée, et jusque-là, rien d’anormal. Puis un vieil homme en robe blanche est entré dans ma chambre. Sans même frapper ! Quelle impolitesse, je vous jure…

Enfin, sur le moment, la politesse, je m’en fichai un peu. Je voulais juste savoir POURQUOI UN VIEILLARD EN ROBE ETAIT DANS MA CHAMBRE ! Et je ne vous cache pas que j’avais un peu les jetons, aussi.

« Qu’est-ce que vous foutez là ! Sortez tout de suite ou je crie ! »

Bon, niveau menace, j’aurais pu faire mieux. Le vieillard n’a pas bougé un poil de sa moustache.

Pendant une seconde, on s’est regardés sans bouger. Ce fut la seconde la plus longue de ma vie.

Et puis il s’est avancé vers moi. Du coup je me suis mise à reculer, et il s’est avancé de plus belle. Notre petit jeu aurait pu durer longtemps, mais le mur derrière moi n’a pas voulu me laisser reculer plus. A cet instant, je me suis mise à détester profondément ce mur.

Quand il fut à ma hauteur, l’homme posa sa main sur mon épaule. Il avait des ongles très longs. Plus longs que je ne les aurais jamais.

Son regard me transperçait. Dans tous les sens du terme. Je le ressentais physiquement. A moins que ce ne soit la peur qui nouait mon estomac.

« Tu es bien Emily Delorme ? me demanda-t-il. »

Je ne comprenais plus rien.

Pourquoi cet homme voulait-il s’assurer de mon identité ? C’était peut-être un psychopathe qui aimait porter des robes et qui tuait des adolescentes de seize ans nommé Emily… Qui sait ?

Je n’eus pas besoin de répondre. A côté de moi, sur mon bureau, il y avait une de mes pochettes de cours, avec écrit en gros Emily D. au marqueur noir. Et évidement le vieil homme la vit.

A ce moment-là, il se passa surement la chose la plus étrange de ma vie. Le vieillard marmonna quelque chose dans sa barbe et un halo doré nous emporta.

 

J’eus l’impression d’avoir perdu connaissance.

Je me réveillai, allongée sur un lit qui n’était pas le miens, dans une petite chambre que je ne connaissais pas. Ma tête me faisait mal.

Une petite femme se tenait à mes côtés. Quand elle vit que j’ouvrais les yeux, elle sourit puis se leva. Quand elle revint, elle tenait un bol de soupe dans les mains.

Mais qu’est-ce que je fous là ?! Sur le moment, je pensais que j’étais en train de rêver. C’était l’explication la plus rationnelle. Aucun homme en robe n’était venu me chercher pour une raison inconnue, tout ceci était juste un songe et j’allais sûrement me réveiller dans pas longtemps.

 Je me pinçai de toutes mes forces.

C’est ce que toutes les héroïnes dans les histoires font non ? Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas pour moi.

Mais je crois que je n’ai pas besoin de vous dire que ça n’a pas marché. Vous vous en doutez déjà.

La femme se pencha sur moi en m’aida à m’asseoir.

Ma tête me lança de plus belle.

Elle voulut me faire boire de la soupe. Je n’écartai pas les lèvres d’un seul millimètre. Pas question que je boive quelque chose que me donnait une inconnue. Même pas en rêve !

Elle parue agacée. La femme quitta la pièce en laissant le bol à côté de moi.

Et j’attendis. J’attendis de me réveiller, que mon réveille sonne et me libère enfin de ce cauchemar.

Mais j’attendais déjà depuis longtemps. Trop longtemps. Peut-être une heure ou deux… Ce n’était pas normal. Et puis on n’a jamais la notion du temps dans les rêves…

Je décidai de me lever.

Je soulevai mes couvertures et découvris que mes vêtements avaient changé. On avait enlevé mon pyjama et on m’avait enfilé à la place une sorte de chemise de nuit en soie bleue.

« Là c’est sûr, je suis en train de rêver » dis-je tout haut. 

Je poussai délicatement la porte. Elle menait sur un grand couloir aux murs chargés de tapisserie. Sans hésitation, je m’y engageai.

Le sol était froid et j’étais pieds nus.

Je passai devant plusieurs portes verrouillées et arrivai au bout du couloir. Je priai pour que cette porte-là ne soit pas fermée.

Pas chance elle ne l’était pas.

Mais elle menait sur une salle remplie de monde.

Quand je fis irruption dans la pièce, toutes les têtes se tournèrent dans ma direction et les personnes présentes se mirent toutes à chuchoter.

Un homme prostré dans un coin vint vers moi.

« Mais qu’est-ce que vous faites ? Vous devez vous reposer ! »

Je le regardai avec les yeux les plus incompréhensifs du monde. Il secoua la tête en signe impatience et me prit par le bras.

« Lâchez-moi ! » Criais-je.

L’homme ne moufta pas et me ramena à mon point de départ. La chambre. En repartant, il ferma la porte à clef.

Là je me sentis mal. Ma tête me tourna, et des larmes de frustration roulèrent sur mes joues. Mais qu’est-ce que je foutais là bon sang ! Si ce n’était pas un rêve, c’était quoi ?

Je me jetai sur la porte, essayai de forcer la poignée, poussai de toutes mes forces sur le battant. Rien à faire. J’étais enfermée.

Peut-être que l’homme en robe m’avait droguée. Qu’il m’avait ensuite enlevée et que maintenant je divaguais car les effets n’étaient pas encore dissipés…

Si j’avais raison, je devais absolument m’enfuir !

J’avisai la petite fenêtre au milieu d’un mur. Je pouvais facilement passer par là. Le seul problème restait de savoir si je pourrais l’ouvrir.

Je me servis d’un petit meuble pour me surélevée et tournai la poignée. Elle était un peu difficile mais je n’eus pas trop de mal à l’ouvrir.

Il neigeait dehors. Je n’avais pas vu les minuscules flocons mais maintenant que la fenêtre était ouverte je sentais bien le froid et la neige qui tombait doucement sur mes mains.

Et merde… J’étais carrément pas habillée pour un temps pareil. Je risquais de mourir de froid dehors.

Je pris la couverture sur le lit et m’en entoura. Ce n’était pas très confortable, ni très chaud, mais ça ferait l’affaire.

On y va…

Je rouvris la fenêtre et m’engouffrai à l’extérieure.

Quand mon pied toucha le sol enneigé je me mis à débiter tous les jurons que je connaissais. Je tiens à préciser que j’étais toujours pieds nus.

« Bon, et maintenant ? Je vais où ? » Marmonnai-je à ma propre intention.

Car c’était bien beau d’être dehors, mais il fallait au moins que je sache où aller. Je me décidai finalement de longer le bâtiment par la droite. Peut-être que j’allais enfin découvrir où j’étais…

Cela faisait déjà une bonne vingtaine de minutes que je marchais et je n’avais toujours pas vu le bout de ce bâtiment. C’était quoi au juste pour être aussi grand ? Un château ?

Il fallait que je fasse une pause. Je ne sentais pratiquement plus mes pieds et ma tête me faisait de plus en plus mal. J’espérais ne pas avoir attrapé une sale maladie, manquerait plus que ça.

J’avisai une pierre pas très loin, balayai la fine couche de neige qui la recouvrait et m’assis dessus. Je ramenai mes jambes à moi, entourai mes genoux de mes bras et posa mon front dessus.

Mais qu’est-ce que c’est que tout ça, bon sang ! En tout cas, ça ressemblait de moins en moins à un rêve.

Et puis dans les rêves, les doigts de pieds ne deviennent pas bleus…

Bon, je ne pouvais vraiment pas rester là. Soit je continuais à avancer et trouvais peut-être un abri bientôt, soit je rebroussais chemin et retournais à mon point de départ, les pieds gelés en plus.

N’étant pas du genre à renoncer (même avec le mal de tête le plus douloureux du monde et les pieds plus froids que des glaçons) je me levai et continuai à avancer.

Au bout d’un petit moment, qui aurait pu être aussi bien une minute que dix au point où j’en étais, un bâtiment se profila.

C’est pas trop tôt !

Je me mis à courir, ce qui revenait finalement à marcher un peu plus vite, et attint la porte sur le côté de la bâtisse.

Heureusement pour moi, elle était ouverte et je m’engouffrai à l’intérieure comme une noyée qui venait enfin de percer la surface.

C’était une écurie mais je ne m’en formalisai pas. Je m’allongeai sur de la paille dans un coin et je m’endormis.

Je ne vis même pas le palefrenier qui me fixait, l’aire visiblement surpris.

 

 

 

« Mademoiselle ? »

Je ne bougeai pas. J'étais tellement bien, allongée dans la paille, que pour rien au monde (à part peu être un bon lit) j'aurais voulu changer de place.

« Mademoiselle, ça va ? »

Mis à part l'odeur et le palefrenier insistant, l'endroit était parfait.

Il se pencha sur moi et posa sa main sur mon épaule.

Je soupirai mentalement et me releva.

« Je vais bien. »

Je le dis un peu moins sèchement que je l'aurais voulu. Un peu mollement même. Bref, d'une façon pas très crédible.

L'adolescent (car il ne devait pas avoir plus de dix sept ans) semblait embêté. Il regardait frénétiquement autour de lui, l'air de chercher une aide qui n'existait apparemment pas.

« Que faites vous là ? »

Enfin une question censée.

« Trois fois rien, je viens juste de m'échapper d'une chambre où l'on me retenais contre mon grès. Je fais juste une pause, histoire de me réchauffer, et je m'en vais. »

Il me regardait maintenant avec des yeux rond et la bouche à demi ouverte. On aurait dit un poisson hors de l'eau. La commissure de mes lèvres frémit mal grès moi, esquissant un sourire. Au vu de mon expression, il ferma aussi tôt la bouche et se reprit.

« Mais... Mais vous devez être malade ! Vous avez les doigts de pieds bleus, en plus ! »

Je baissais la tête et vis que mon gros orteil droit dépassait de la couverture. Le traître.

Bon, je ne trouvai rien à redire. Je me tus.

La pièce autour de moi vacillait sous l'effet de la migraine mais j'essayais de garder une expression neutre.

« Je reviens, ne bougez pas. »

Comme si je pouvais.

Je me rallongeai. Mon mal de tête, que j'avais plutôt bien réussi à supporter jusque là devint insoutenable. Je crois même que je perdis connaissance.

 

Une fois de plus, je m’éveillai dans un lit. Cela ressemblait dangereusement à une mauvaise blague.

Bon, il y avait quand même une différence notoire.

Le lit faisait sûrement trois mètres de large et des dizaines de personnes étaient amassées autour. Dont le vieillard en robe, la jeune femme qui voulait me donner de la soupe et le palefrenier qui faisait toujours sa tête de poisson qui suffoque. Oh, et l'homme qui m'avait reconduite puis enfermée dans la chambre était là aussi.

La scène avait quelque chose de vachement flippant quand même. C'est peu être moi, mais personnellement, j'ai pas spécialement l'habitude de me réveiller entourée de gens que je ne connais pas. Surtout si l'un des-dits gens vient de m'enlever...

Un autre vieux en robe, grise cette fois, (ça doit être à la mode) s'approche de moi et me plante une seringue dans l'épaule.

Aïe.

J’essaie de me débattre mais il me tient fermement par le bras, si bien que je ne peux rien faire.

D'un coup, mon mal de tête, mes pieds engourdis, tout se dissipe.

Comme par magie.

L'homme qui tenait encore la seringue demanda à tout le monde de partir. Il se pencha une fois de plus vers moi et m’ausculta. Tout d'abord les bras, il partit de mes poignets et remonta jusqu'à mes épaules. Il semblait chercher quelque chose. Il posa son index sur mon menton et me fis lever la tête.

Il s'exclama :

« Ah ! »

Je le regardais, dubitative.

L'autre vieux en robe blanche, le premier auquel j'avais eu affaire, revint. Il avait sûrement entendu le cri de son comparse.

« Elle l'a ! Elle l'a ! »

Apparemment je l'ai... Mais j'ai quoi au juste, pour qu'il soit aussi content ?

« Montre moi ça » le pressa l'autre homme.

Il se pencha à son tour vers moi et pris la place du vieil homme précèdent.  Je levai le menton, comprenant qu'il y avait quelque chose d'intéressant par là et ne voulant pas que l'on me touche encore une fois. Surtout que celui avec ses grands ongles me faisais encore plus flipper. Après tout, c'est avec lui que toute cette mascarade à commencée.

« Préviens La Reine. »

Pardon ? La Reine ? Je dois avoir mal entendu. Cela fait bien longtemps que la monarchie a disparue en France. A moins que l'on soit en Angleterre et que je ne sois pas au courant. Après tout, on ne me dit jamais rien. Oui mais non. J'avais oublié que je ne parlais pas anglais.

Donc je réitère la question : QUELLE REINE ?

Le vieux qui m'avait examinée s’éclipsa en courant. Un grand sourire flottait sur les lèvre de celui qui était resté.

Je dégluti tant bien que mal.

Qu'est-ce qu'il est long ce rêve, dit donc...

Je me le répète, même si ça fait déjà un petit moment que je n'y crois plus trop. On se rassure comme on peu, hein !

Après quelques minutes, la jeune femme de la soupe pris la place du vieil home aux ongles trop longs. C'était déjà ça.

Elle s'approcha d'une armoire et en sorti une robe bleue. Je n'avais jamais vu pareille robe. Même dans les films, ils ne font pas ça. La robe était composée d'un bustier orné de petites perles nacrées, et le reste paraissait composé de soie, de dentelle blanche mais également d'eau. Celle-ci cascadait sur les pans de la jupe et s’évaporait avant de toucher le sol. Quand la petite femme s'approcha de moi, je pu sentir des petites gouttes qui m'éclaboussait.

Je levais la tête, bouche bée. Je devais sûrement ressembler au palefrenier, avec mes yeux écarquilles, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Elle me fit signe de me lever. Je m’exécutai.

Lentement, elle me débarrassa de ma petite nuisette. N'ayant rien en dessous, mis à part une petite culotte en coton, je me protégeai tant bien que mal avec mes bras. Mais apparemment, elle en avait vu d'autre.

Je me glissai, avec son aide, dans cette robe de conte de fée.

La petite femme disparue dans une pièce adjacente pour aussitôt revenir avec un grand miroir sur roulettes.

Mon reflet me coupa le souffle.

Elle m'interrogea du regard. Je pense qu'elle voulait connaître mon opinion au sujet de la robe. N'ayant aucun mot pour décrire ma pensée, j’opinai simplement.

Je me rapprochai du miroir. Je voulais vérifier quelque chose.

Je passai ma main dans le creux de mon cou. Je ne sentis rien et levai donc la tête, histoire de voir ce qui avait tant ému les deux vieux.

Là, juste en dessous de ma mâchoire, il y avait une marque. Cela ressemblait à un grain de beauté, mais il avait tout de même une forme très particulière pour que ce soit un simple grain de beauté. Ça ressemblait à un soleil dont on aurait fait un trou au milieu, à l'emporte pièce, en forme de couronne.

Je me retournai, et demanda à la jeune femme.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'est ? »

Elle hocha négativement la tête tout en pointant sa bouche.

« Vous ne pouvez pas parler ? »

Elle acquiesça.

C'est donc pour ça que je la trouvais un peu taciturne. La pauvre, tout de même, je n'aimerais vraiment pas être dans l'incapacité (même momentanée) à m'exprimer.

Du coup, je ne savais ni comment ni pourquoi cette marque était apparue.

La jeune femme me fit signe de la suivre. Elle m'assit sur un tabouret en face d'une table pourvue d'un autre miroir et occupée par des cosmétiques en tout genres.

Elle commença par ramener mes cheveux blonds en un chignon apparemment sophistiqué, qu'elle fixa à l'aide d'épingles décorées de petites perles (en accord avec la robe), puis elle s'attela au maquillage.

Pas que je n'en ai pas l'habitude, mais mon maquillage habituel se résumait à un coup de crayon noir et une pointe de mascara. Et là, ma nouvelle maquilleuse était en train de me transformer en poupée. Fond de teint pâle, fard, rouge à lèvres, rose à joues...

Il n'empêche, le résultat était on ne peut plus surprenant. Mes yeux paraissaient plus grand que d'habitude, et le rose me donnait bonne mine sans me faire ressembler à une poupée barbie pour autant.

Je souris à mon reflet, que je ne reconnaissais plus.

Je ne savais pas où j'étais, ni ce que je faisais là, mais franchement, si on me traitait comme ça tout le temps, je voulais bien rester un petit peu. En faite, je devais être atteinte du syndrome de Stockholm, à ce moment là.

On toqua à la porte. Deux homes entrèrent. Je ne les avais jamais vu.

« La Reine est prête à la recevoir. »

Ah, la fameuse Reine...

Je me retrouvai donc marchant dans un dédale de couloirs, escortée et guidée par les deux hommes.

Je commençais à sérieusement me demander ou ce petit jeu allait me mener et surtout, s'il allait durer encore longtemps.

Finalement, nous entrâmes dans une pièce gigantesque. Des colonnes de marbre délimitaient une allée centrale ainsi qu’un lourd tapis rouge brodé d’or. De part et d’autre de cette allée se tenait des gens. Ils étaient vraiment beaucoup et se tenaient tous plus tranquilles et solennels les uns que les autres. Comme s’ils venaient d’accueillir une princesse. Pff, ça se saurait ! me dis-je, intérieurement.

La fameuse reine était assise sur un grand trône au bout de l’allée centrale. On ne pouvait pas se trompée. Même si l’on n’avait jamais vu de souveraine de sa vie, on ne pouvait que la reconnaître en tant que tel. Tant d’autorité et de grâce ainsi que d’intelligence émanaient d’elle. Même à la distance où je me trouvais (c’est-à-dire plutôt loin) je le sentais.

Les hommes me firent avancer jusqu'à elle. Elle était habillé d’une robe similaire à la mienne, les couleurs mise à part, sauf que la sienne… brûlait ! Le tissus vermeil était littéralement en feu. Je sentais même une vague chaleur.

Ses cheveux, légèrement bouclés, aussi blanc que la neige reposaient confortablement sur ses épaules et finissaient leur course au niveau de ses jambes. Sa peau était tout aussi pâle et sans imperfection, et un maquillage très sombre au niveau des yeux lui donnait un côté encore plus pénétrant. La Reine portait au cou un somptueux rubis suspendu juste au dessus de sa poitrine par une chaine en or. Tous ses autre bijoux, qu’elle portait aux poignets, était également composés d’or et de pierres précieuses dans les tons rouges. J’en oubliais de respirer.

Elle ouvrit la bouche et, de sa voix douce, me dit :

« Bonjours, ma fille. »

Soudain, mes poumons reprirent leur fonctionnement et j’éructai :

« PARDON ?! » 

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07/01/2014
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